Faites aaaaaahhhh.

Ben voila, les enfants sont malades.

Tous les deux ont une brocho-machin-truc-ole-ou-ose-ou-ite, bref un truc avec plein de h et de y qui servent juste aux médecins à justifier 10 ans d'études. En plus, et pour se démarquer de son petit frère (encore un truc qu'elle tient de belle-maman, ça ! Faut toujours qu'elle se fasse remarquer), Louise a chopé une varicelle.

On s'attend à ce que Tristan se mette à boutonner d'ici peu, histoire de ne pas être en reste.
Donc, les vacances sont en avance d'une semaine pour Louise et Carole et moi allons nous partager la semaine de garde.

L'avantage c'est qu'ils dorment, nos petits anges. La maladie plus les antibiotiques ça fait pioncer les enfants (on nomme ça le cocktail Derrick dans les milieux para médicaux....ou on devrait...).
C'est dommage, le début de semaine s'était super bien passé avec Tristan. J'avais passé mon mardi de repos avec lui et on s'était plutôt marrés.  C'est dommage que vous ne puissiez voir les éclats de sourires qu'il me lance. Je ne vois pas d'autre façon de décrire ça. Il n'éclate pas de rire, mais dès que je vais le chercher à son réveil, j'ai le droit à un sourire magnifique, spontané et édenté qui fait chaud au coeur. Ça fait du bien. Oh, je vous vois venir, je sais, si ça se trouve, il me trouve rigolo et se fout de moi dès qu'il me voit. Mais figurez-vous que je suis quelqu'un de sentimental moi ! Donc, il me sourit parce qu'il est content de me voir, na !

Et puis on cause les deux Tristan... Bon ok surtout moi, mais je marque toujours un temps au cas où il voudrait répondre. Il ne parle pas mais je suis sûr qu'il n'en pense pas moins.
Je suis plutôt content du temps qu'on passe ensemble avec Tristan (sauf, je dois le dire, la nuit dernière où fiévreux, il nous a gracieusement laissé dormir par petites tranches entrecoupées de grognements, de pleurs voir de cris servant, sans doutes à tester la profondeur du sommeil de Louise ou des voisins).
 Mais, voila, la maladie est venue secouer cette subtile harmonie que nous avions réussi à créer entre son caractère ferme et un tantinet énervant par moment et ma souplesse, ma générosité et ma joie de vivre si communicative en temps de crise.

Il est encore petit, c'est ce qui explique qu'il soit gonflant de temps en temps. L'important est qu'en grandissant son caractère s'assouplisse en se rapprochant du mien, afin de garder de moi le meilleur.
Eh oui, si mes enfant me ressemblent tant, c'est bien parce qu'ils ont pris le meilleur de nous.

Enfin, les enfants se reposent et se soignent. Carole se soigne, moi ni l'un ni l'autre.