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Le blog de Tristan Né le 26/08/2009 à 11h25

Ce qu'on gagne, ce qu'on perd

Jo

PICT0138Tristan va mieux.
La fièvre semble être tombée pour de bon, il est moins ronchon et dort beaucoup. Du coup c'est moi qui ai été malade, mais là c'est moins grave (dixit mes collègues de boulot, merci les filles).

C'est pas simple d'être parent. En fait dites vous bien que les gens qui vous dises qu'élever des enfants c'est que du bonheur veulent vous vendre un truc ou n'ont pas d'enfants ou ont des grands enfants qui vivent loin.

J'imagine que quand les enfants sont adultes et indépendants, on repense avec nostalgie et larme à l'oeil à leur naissance, leur premier mot, leur premier pas. On oublie les nuits blanches, toutes les fois où il y a fallut sévir quand le petit traitait tatie Lucienne de vieille taupe (alors qu'en fait on trouvait qu'il avait pas tout à fait tort. Où croyez-vous qu'il avait entendu ça d'abord ?), tous les placards que le petit ange a vidé, tous les murs qu'il a repeint ou les tables ou le carrelage ou les trois en même temps.
Louise n'a que quatre ans et j'ai déjà tendance à enjoliver sa petite enfance alors imaginez dans vingt ans.

Élever des enfants n'est pas facile, c'est un challenge permanent. Quand on y réfléchit chaque minute peut-être sans importance ou décisive dans la vie de votre enfant. Comment sait-on que ce que nous disons, que ce que nous apprenons à notre enfant sera oublié ou sera décisif pour son avenir ? Comment savons-nous quelle pierre il utilisera pour bâtir son avenir ? Nous n'avons d'autre choix que de lui donner le maximum de pierres.

Quand j'ai accepté la paternité, je savais que je tirais un trait sur plein de choses. Dans les faits j'ai tiré un trait sur plus de choses que ce que j'avais prévu. Jusqu'à la fin de mes jours, je sais que je serai inquiet pour mes enfants, j'aurai peur pour eux chaque instant de ma vie. Ne vous trompez pas, je ne vous parle pas d'un truc qui vous bousille l'existence ou qui vous pourrit vos journées, non. C'est juste comme un ruisseau qui coule tranquillement au fond de mon esprit. Il peut devenir torrent en un rien de temps si je ne fais pas attention (paradoxalement si j'y fais trop attention, justement). C'est pour ça que je pense qu'il est important que le fait d'être parent résulte d'un choix, d'une reflexion. Je suis "vieux" pour être père quand on regarde bien. Mais je n'aurais pas pu l'être avant Louise. Et surtout avant Carole. Je n'ai jamais été sûr d'être prêt à devenir papa, je ne suis même pas sûr de l'être maintenant. Mais avec Carole, je savais que c'était jouable.

Finalement la vie n'est qu'un changement. On perd des choses pour en gagner d'autre, ce n'est ni triste, ni dommage. La nouveauté, le changement, l'imprévu sont le sel de l'existence et un enfant est nouveauté, changement et surtout imprévu. C'est une vie qui nait, qui grandit. Je ne suis nostalgique de rien. Le présent seul m'intérresse quand au futur, il n'est qu'hypothèses donc pas sérieux. Mais pour mes enfants j'envisage le futur, je le prépare. Je leur apporte toutes les pierres possibles en me disant que plus ils en auront, plus ils pourront choisir celles sur lesquelles ils construiront leur vie.

Mais ce n'est pas facile. J'ai la chance d'avoir ce blog qui est un témoignage et quelques fois un défouloir pour mes frustrations de papa imparfait. Rien de ce que j'écris n'est totalement vrai mais rien n'est faux. J'essaie (et ce texte en est l'exemple) d'être sincère et de dire les choses quitte à montrer mes défauts et  dévoiler mes doutes.

Quand j'ai accepté la paternité je ne savais pas tout l'amour que j'allais recevoir de mes enfants. Je ne savais pas à quel point je deviendrais, moi, important pour quelqu'un. Etre père m'a donné une place. Quand j'ai Louise dans mes bras, je sais que je suis là où je dois être, elle est mon ancre. Elle est issue de moi, pourtant elle est la racine qui me maintient au sol. Elle a redéfinie mon univers, ma façon de voir et de recevoir le monde.

Je n'ai pas la prétention d'être un père modèle, mais quand je pense à la paternité telle que la concevait la génération de mon père je me dis que je préfère ma situation à la sienne. Si tu savais, papa, tout ce à côté de quoi tu es passé....

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Commentaires
A
<br /> bon, quand meme, ca nous fiche un peu les chocottes de te savoir malade, si toi tu es malade, tellement malade que tu viens pas travailler, alors c'est que tout fout le camp... (et ca explique le<br /> rechauffement climatique, les tsunamis, la pollution...)<br /> <br /> pour en revenir a ce que tu dis (sinon, tout ca c'est du hors-sujet) ben quoi... heu faudrait vraiment stopper ces tirades mi-philosophique, mi-mignonettes, parce que j'en peux plus de te dire que<br /> tu as raison, et yann en peut plus que je lui rabatte les oreilles avec mes "t'as vu le post de georges? c'est troooooop mimiiiiiii!"<br /> <br /> j'aime beaucoup comme tu definis ton role de parent (qui n'est pas un role d'ailleurs, c'est ce que tu es, ta place). je trouve ca tres juste et tres "en equilibre".<br /> <br /> pour parler en tant que maman, je ressens ca aussi. mais disons plutot que L.J est devenu tout pour moi, je suis comme un satellite qui gravite autour d'elle. elle est mon soleil, ma fierté.<br /> bien-sur, il y a yann, l'amour de ma vie, mais j'aime L.J plus que tout au monde.ce sera toujours elle d'abord. ce n'est pas forcément tres equilibré, mais j'y travaille! <br /> <br /> bisous a toute la famille!!<br /> <br /> <br />
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