C'est pas ça que je voulais !!
Mes chères enfants.
Il se peut qu'un jour vous lisiez ses lignes. D'ailleurs toute la question est de savoir quand vous devrez lire ses lignes. Il y a certaines choses écrites ici que vous ne pourrez comprendre qu'en ayant le recule d'un adulte (déjà, moi j'ai du mal à comprendre tout ce que j'écris, j'ai même du mal à écrire tout ce que je comprends). Ne prenez pas tout ce que j'ai mis sur ce blog au premier degré, même pas au second. N'oubliez jamais que la colère n'est que passagère et l'amour éternel. Et que le cynisme et l'humour sont des moyens d'évacuer les pressions d'un quotidien (deux lieux communs en deux phrases, bravo l'originalité !!).
Tout ça pour dire :
Mes gosses me gonflent !
Souvent, je sors du boulot, je vais chercher Tristan, je récupère Louise à l'école et on rentre à la maison. J'aime bien ça attendre ma fille à la sortie de l'école (ça me permet aussi de montrer aux autre parents comme mon fils est de plus en plus beau et qu'il marche et que les leurs c'est que du moins bien à côté des miens d'enfants...Na !) , parler de sa journée et de ce que l'on va faire une fois rentrés à la maison (en général, tout ce que Louise veut faire en rentrant à la maison ne correspond pas du tout avec ce qu'elle fait effectivement une fois arrivée).
Le truc, c'est cette manie qu'a Louise de gâcher ses moments-là. Elle va se mettre à se plaindre dans la voiture parce qu'elle veut qu'on s'arrête acheter je ne sais quoi, elle va me faire un caprice parce qu'elle veut du lait froid alors que je viens de lui faire chauffer son bol et si je lui donne du lait froid, elle voudra du chaud. Et dans ces cas-là, c'est parti pour la soirée. Tristan n'est pas en reste et sais aussi se montrer infernal en ronchonnant ou en exigeant que je le porte en permanence ou en piquant des colères à tout bout de champs.
Il y a des jours où les deux heures qui séparent la sortie de l'école du retour de Carole sont les pires de ma journée. Et son arrivée ne signifie pas la fin des ennuis, ça signifie juste que je vais pouvoir lâchement lui refiler les bébés.
Ce qui me met en rogne ce ne sont pas tellement les caprices de Louise que je sais gérer quand je suis dans de bonnes dispositions que le fait que ces caprices viennent gâcher des moments où je me sentais bien avec mes enfants. C'est plaisant quand les choses se déroulent parfaitement, quand j'assure les doigts dans le nez les goûter simultanés de mes deux enfants tout en discutant et en riant avec eux. Que Louise devienne chiante dans ses moments là me frustre et me fâche.
Quand tout ce passe bien, être avec eux devient un vrai moment de plaisir et de détente. Quand les choses partent en vrille (comme c'est souvent le cas en ce moment), j'ai juste envie de me barrer sur une ile déserte. Mon problème c'est que je prends Louise pour quelqu'un de raisonnable, mais qui est raisonnable à quatre ans ?...A part moi.
Heureusement que je ne considère pas comme un super papa (c'est nul comme expression ça "super-papa", ça fait émission de télé de TF1). Je me demande toujours comment font les autres. Bon ok, ils n'ont pas des enfants aussi éveillés que les miens, mais quand même. Peut-être qu'ils ont des trucs que je ne connais pas. Peut-être qu'il y a une façon de faire pour résoudre les conflits dont on ne m'a pas parlé et qu'on me laisse ramer comme un crétin !!
Je crois plutôt qu'on est tous dans le même bateau et qu'ils me perçoivent comme moi je les perçois et qu'une fois à la maison, on a tous les même soucis. Il y a ceux aussi qui ne sont là que pour aller chercher les enfants à l'école, et ceux qui ne sont jamais là.
Quand vous lirez ces lignes, mes enfants (si vous les lisez un jour...Si je vous autorise à les lire un jour) sachez que tout ceci n'est que le reflet d'instants de vie et que les choses sont plus simples que ça : je vous adore même si par moment vous me sortez par les trous de nez.